Pont-Aven

Publié le par Jean l'escargot

( extrême sud du finistère )

 

Bien avant de devenir le quartier général des peintres du XIXe siècle en quête de sites évocateurs, Pont-Aven bruissait d'une intense animation. Ici, l'Aven s'élargit en un long estuaire remonté par la marée, emprunté autrefois par les bateaux pour transporter du blé, du cidre et des pierrres de taille extraites des chaos du cours d' eau. Les moulins, qui ont valu au bourg son surnom de " ville des meuniers ", tournaient à plein régime, au point que les paysans attendaient parfois plusieurs jours avant de repartir avec leur farine. Seule la minoterie des Penanros perpétue cette tradition séculaire. Les biscuiteries de Pont-Aven, et notamment celle de Trou Mad, ont acquis une renommée nationale. Les belles demeures de commerçants, d' officiers royaux et de meuniers de l' ancienne place Royale, située sur la rive droite témoignent de ce riche passé commercial. La plaque et le médaillon qui sont apposés sur la façade de la librairie de la place Gauguin rappellent que cette librairie est l' ancienne auberge de Marie-Jeanne Gloanec, et le fief inoubliable des impressionnistes.

A partir de 1860, le réseau ferroviaire français dessert la Bretagne. Profitant des facilités d' accès qu' il offrait, les peintres, parisiens et étrangers, précédés par Chateaubriand, Victor Hugo, Flaubert et Mérimée, vinrent pour y trouver un antidote à l' explosion industrielles et citadine : la région de Pont-Aven, ses paysages et ses paysans évoquant la tranquille assurance de la tradition. Il fallu bien loger tout ce monde. Un peu partout, on transforma les greniers en ateliers à louer. Gauguin, arrivé en 1886, prendra très vite la tête du groupe de peintres qui créèrent l' école de Pont-Aven en 1988; ils vivaient à l' auberge Gloanec alors que les " académiques " occupaient l' hôtel Julia. Même après 1894, date du dernier séjour de Gauguin, les peintres continueront à passer par Pont-Aven, petite ville qui occupa ainsi une place importante dans l' art du XXe siècle.

 

Jardin Theodore-Botrel. En 1932; une statue y fut érigée, en hommage au barde qui créa en 1905 la première grande fête folklorique de Bretagne : la fête des Fleurs-d' Ajoncs.

 

Bois d' Amour. Pour y accéder, il est possible d' emprunter les passerelles de la promenade Xavier-Grall pour rejoindre la rue du Bois d' Amour qui mène au sentier bordé par l' Aven d' un côté et du bois d' Amour de l' autre. Sur la rive gauche de l' Aven, au niveau du port, se trouve un rocher : la Roche-Forme, ou " le soulier de Garguantua " guide Gallimard finistère sud

 

Publié dans trankilik

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G
Salut John (Jean pour les francophones (L'escargot)),<br /> Merci d'avoir entretenu le suspense la semaine dernière... comment n'y ai je pas pensé!? Une petite pensée pour Henri SERIN... ;-)<br /> Allez encore une bolée à la santé des "galettes des Pont-Aven", pour le plaisir des yeux et pour une franche rigolade!<br /> Vivement le prochain village! (mais celui ci est mon préféré ;-P tu sais pourquoi!)<br />  
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T
Très jolie ville dans laquelle j'habite depuis 3 mois maintenant. Un petit village qui parait tranquille comme ça mais qui est très touristique, et c'est très mouvementé en été !
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